On sait que plus l’intoxication a été importante au cours de la vie (fréquence, dose, période de consommation régulière élevées), plus la détérioration de la fonction cognitive persiste après l’arrêt de la prise. Cette observation peut être imputée à deux facteurs différents : Une présence résiduelle de THC et/ou une altération des fonctions neuronales.
Des études ont tenté de déterminer le temps d’abstinence nécessaire à ce que les fonctions cognitives reviennent à la normale, en analysant d’une part des résultats de tests effectués par des adultes n’ayant jamais expérimenté le cannabis, et d’autre part des tests réalisés par des consommat·eurs·rices chroniques. Ces travaux ont démontré qu’après sept jours d’abstinence, les fum·eurs·euses étaient moins performant·e·s dans des tâches requérant la mémoire verbale que les non-fum·eurs·euses. Après 28 jours d’abstinence, le niveau des deux groupes était similaire.
En ce qui concerne le QI, des résultats similaires ont été obtenus sur des jeunes adultes (entre 17 et 21 ans). Les consommat·eurs·rices chroniques avaient une baisse de 5 points de QI comparé à la norme, mais cette baisse a été réversible après 3 mois d’abstinence. Il en va de même pour la vitesse d’exécution et les capacités de mémorisation.