Des effets variables sur la sexualité et négatifs sur la fertilité

Le THC prend par­fois l’effet d’aphro­disi­aque, quand il peut au con­traire nuire aux fonc­tions sex­uelles. Dans tous les cas, il inter­fère avec les hor­mones sex­uelles, ce qui peut influ­encer le désir, l’érection ou encore la sur­v­enue de l’orgasme.

On con­state par ailleurs de manière uni­voque que le cannabis a un effet négatif sur la fer­til­ité, sans qu’on puisse à ce jour en tir­er des con­clu­sions strictes.

Les dysfonctions sexuelles : un phénomène récurrent

Ce n’est pas parce qu’on en par­le peu qu’elles sont rares : réduc­tion du désir sex­uel et de la libido, diminu­tion de la fréquence des rap­ports sex­uels, douleurs pen­dant l’acte, trou­bles de l’érec­tion, diminu­tion de l’excitation, éjac­u­la­tion pré­coce, ou encore dif­fi­culté à attein­dre l’orgasme sont autant de trou­bles récur­rents sur la sex­u­al­ité.

Les sta­tis­tiques suiss­es illus­trent l’ampleur du phénomène : chez les jeunes hommes âgés de 20 à 27 ans, un sur dix souf­fre d’au moins un trou­ble sex­uel.1 Du côté des femmes du même âge, la pro­por­tion est encore plus élevée, atteignant une per­son­ne sur cinq.1

Corrélation entre cannabis et troubles sexuels

Ces effets vari­ent entre les indi­vidus, dif­fèrent entre les hommes et les femmes, et dépen­dent aus­si des dos­es con­som­mées. À faible dose, cer­taines per­son­nes rap­por­tent un effet stim­u­lant sur la libido. En revanche, les con­som­ma­tions plus impor­tantes peu­vent avoir des con­séquences néga­tives mar­quées. Ain­si, l’abus de cannabis est sus­cep­ti­ble de provo­quer des trou­bles de l’érection, une diminu­tion de l’orgasme, une baisse de l’excitation, voire des rap­ports sex­uels douloureux. Les dys­fonc­tions sex­uelles liées au cannabis restent sou­vent nég­ligées, alors même qu’elles con­stituent une source réelle de préoc­cu­pa­tions.1

Déter­min­er le rôle pré­cis des dif­férentes drogues dans l’ap­pari­tion des dys­fonc­tions sex­uelles reste toute­fois com­plexe. 

Par­mi les fac­teurs sus­cep­ti­bles de favoris­er ces trou­bles, l’abus de sub­stances psy­choac­tives, notam­ment le cannabis et l’al­cool, est sou­vent évo­qué. Toute­fois, il est dif­fi­cile d’isol­er l’ef­fet pro­pre à chaque pro­duit, car ces sub­stances sont rarement con­som­mées de manière exclu­sive.2 Par ailleurs, dans cer­tains cas, elles peu­vent être util­isées pour ten­ter de pal­li­er des dif­fi­cultés sex­uelles préex­is­tantes, ce qui com­plique encore l’analyse des caus­es réelles.

C’est dans les années 1980 qu’une pre­mière cor­réla­tion claire a été mise en évi­dence entre l’usage de cer­taines drogues et la sur­v­enue de trou­bles sex­uels.2 Ces décou­vertes ont forte­ment mar­qué l’opinion publique, ren­for­cées ensuite par plusieurs études mon­trant une asso­ci­a­tion entre con­som­ma­tion de cannabis et dys­fonc­tions sex­uelles, notam­ment chez les hommes.3 4

Cepen­dant, des recherch­es plus récentes et plus solides nuan­cent cette vision. Une étude lon­gi­tu­di­nale ayant suivi près de mille hommes pen­dant dix ans n’a pas iden­ti­fié de lien direct entre l’usage de cannabis et l’apparition de trou­bles sex­uels.5 Au con­traire, elle mon­tre que les con­som­ma­teurs réguliers de cannabis rap­por­tent en moyenne une fréquence de rap­ports sex­uels plus élevée que les non-con­som­mateurs.

Enfin, une méta-analyse regroupant plus de 90 études con­clut qu’à ce jour, il est impos­si­ble d’affirmer de manière cer­taine que le cannabis soit respon­s­able de trou­bles sex­uels chez ses usagers.6

Le système endocannabinoïde interagit avec les hormones sexuelles 

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Le sys­tème endo­cannabi­noïde, qui se trou­ve dans le cerveau et à tra­vers tout le corps, est main­tenant recon­nu pour son impli­ca­tion dans la régu­la­tion de nom­breux com­porte­ments et fonc­tions phys­i­ologiques, y com­pris sex­uelles. Il influ­ence les niveaux de divers­es hor­mones liées à la repro­duc­tion, ain­si que le développe­ment des organes géni­taux, et on sait que ces con­cen­tra­tions peu­vent fluctuer en fonc­tion de l’activité du sys­tème endo­cannabi­noïde. Des dif­férences de taux d’hor­mones sex­uelles ont d’ailleurs été observées chez les per­son­nes con­som­mant du cannabis.7 En retour, les organes sex­uels, les hor­mones et les régions cérébrales asso­ciées peu­vent égale­ment affecter le sys­tème endo­cannabi­noïde, créant une sorte de boucle d’interactions.7

Comme le sug­gèrent cer­tains témoignages d’utilisatrices de cannabis dans une petite étude, le sys­tème endo­cannabi­noïde joue un rôle dans la sen­sa­tion d’excitation et de libido. Un lien a ain­si été établi avec l’état d’excitation sex­uelle chez les femmes.8

Con­traire­ment à ce que les témoignages de cer­taines femmes lais­saient sug­gér­er, les résul­tats mon­trent que l’activation du sys­tème endo­cannabi­noïde peut réduire l’excitation sex­uelle. Cela pour­rait expli­quer pourquoi, chez cer­taines con­som­ma­tri­ces, l’utilisation de cannabis pro­duit un effet opposé à celui atten­du ou espéré.8 Cette obser­va­tion ouvre des per­spec­tives intéres­santes pour le traite­ment des dys­fonc­tions sex­uelles à tra­vers le sys­tème endocannabinoïde.

Cepen­dant, en ten­ant compte de la com­plex­ité et de l’étendue des pos­si­bil­ités thérapeu­tiques des cannabi­noïdes, il serait utile de pour­suiv­re les recherch­es pour mieux com­pren­dre la mul­ti­tude des liens entre le sys­tème endo­cannabi­noïde et les fonc­tions sex­uelles. Les effets, qu’ils soient posi­tifs ou négat­ifs, sur la sex­u­al­ité restent encore flous.9 Ils sont impor­tants à étudi­er pour éviter des effets sec­ondaires qui touchent la sex­u­al­ité, notam­ment en ce qui con­cerne l’u­til­i­sa­tion de cannabi­noïdes dans le traite­ment de cer­taines pathologies.

Le cannabis provoque-il des dysfonctions érectiles ? 

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Il sem­ble que, si le cannabis peut stim­uler le désir sex­uel mas­culin, il pour­rait en par­al­lèle altér­er cer­taines fonc­tions sex­uelles, notam­ment en réduisant la capac­ité érec­tile. Une étude menée sur soix­ante-qua­tre hommes a util­isé une méth­ode d’analyse des vari­a­tions de forme des vais­seaux san­guins pour mon­tr­er que les con­som­ma­teurs réguliers de mar­i­jua­na présen­tent des lésions au niveau du tis­su qui tapisse leurs vais­seaux. Ce type de dom­mage con­stitue un fac­teur de risque impor­tant pour le développe­ment de dys­fonc­tions érec­tiles.10

Une autre étude, com­par­a­tive cette fois, sem­ble indi­quer que les trou­bles érec­tiles sont deux fois plus présents chez les con­som­ma­teurs de cannabis.11 Ces résul­tats doivent être inter­prétés avec pré­cau­tion en rai­son de la forte vari­abil­ité entre les dif­férentes études disponibles. L’ampleur réelle du risque pour­rait vari­er con­sid­érable­ment, se situ­ant entre 3 fois moins et 7 fois plus selon les don­nées.11 Par ailleurs, les effets du cannabis sur la fonc­tion érec­tile dif­fèrent large­ment d’une espèce ani­male à l’autre (rats, souris, chiens, singes), ce qui com­plique encore davan­tage la com­préhen­sion de ce phénomène.12

Quantités consommées différentes, ampleur différente

L’analyse de plusieurs enquêtes menées auprès de femmes con­som­ma­tri­ces de cannabis laisse enten­dre qu’une util­i­sa­tion mod­érée pour­rait améliorer la sex­u­al­ité, notam­ment en aug­men­tant le désir et en ren­forçant le fonc­tion­nement sex­uel, comprenant la sat­is­fac­tion, le plaisir et la qual­ité des orgasmes. En revanche, une con­som­ma­tion plus élevée de cannabis sem­ble entraîner une baisse impor­tante de la moti­va­tion sex­uelle.13

Chez les hommes, des témoignages datant des années 70 et 80 évo­quent égale­ment une rela­tion entre l’amélioration des rap­ports sex­uels et la con­som­ma­tion de mar­i­jua­na : le désir et la libido seraient accrus, les per­for­mances sex­uelles seraient perçues comme plus longues et plus sat­is­faisantes, et les orgasmes comme plus intens­es.13 Ces résul­tats ont été con­fir­més par une enquête plus récente.14

Cepen­dant, tant chez les hommes que chez les femmes, ces effets posi­tifs sur la sex­u­al­ité sem­blent s’estom­per rapi­de­ment lorsque la con­som­ma­tion de cannabis devient exces­sive.13

Plusieurs hypothèses

Pourquoi le cannabis exerce-t-il des effets aus­si nom­breux, et par­fois con­tra­dic­toires, sur la sex­u­al­ité ? Les expli­ca­tions sont mul­ti­ples. Cer­taines recherch­es avan­cent que ces vari­a­tions seraient liées aux effets psy­chotropes du cannabis sur la per­cep­tion de la réal­ité. Sous son influ­ence, la sen­sa­tion du temps qui passe serait ralen­tie, tan­dis que les per­cep­tions physiques seraient ampli­fiées. Cela don­nerait l’impression que les rap­ports sex­uels durent plus longtemps, devi­en­nent plus intens­es et se ressen­tent dans tout le corps, au-delà des seules zones érogènes.15

D’un point de vue plus phys­i­ologique, le cannabis agit égale­ment en mod­u­lant l’activité cérébrale, notam­ment dans des régions impliquées dans l’inhibition et la relax­ation, ce qui pour­rait faciliter l’excitation sex­uelle.16

ll ne faut pas non plus sous-estimer l’ef­fet place­bo : la répu­ta­tion du cannabis comme aphro­disi­aque pour­rait en elle-même influ­encer l’ex­péri­ence sex­uelle. Les attentes et croy­ances des consommat·eurs·rices jouent ain­si un rôle impor­tant dans la manière dont elles·ils vivent leur sex­u­al­ité sous l’ef­fet de la plante.17

À ce jour, aucune preuve solide ne per­met de tranch­er en faveur d’une expli­ca­tion unique. Il est prob­a­ble que le cannabis agisse simul­tané­ment à plusieurs niveaux, et que ses effets vari­ent large­ment d’une per­son­ne à l’autre. Cette vari­abil­ité indi­vidu­elle pour­rait expli­quer la diver­sité des répons­es observées chez les consommat·eurs·rices de mar­i­jua­na.17

Qu’en pensent les consommat·eurs·rices ?

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Les sci­en­tifiques se sont égale­ment intéressé·e·s au plaisir sex­uel lié à la con­som­ma­tion de cannabis. Au vu des résul­tats des enquêtes, le cannabis sem­ble rendre les rap­ports sex­uels plus sat­is­faisants, tant pour les femmes que pour les hommes.18 19 20 Cepen­dant, cette approche présente un biais impor­tant : les per­son­nes qui ont répon­du aux sondages étaient con­cernées par le sujet, et donc non représen­ta­tives de la pop­u­la­tion générale. Il s’agis­sait donc avant tout d’une auto-éval­u­a­tion personnelle.

Pour l’in­stant, les com­mis­sions d’éthique ne sem­blent pas dis­posées à dis­tribuer du cannabis à des indi­vidus n’ayant jamais con­som­mé dans le but d’étudier ses effets sur la sex­u­al­ité. Tant que ce type d’ex­péri­ence n’au­ra pas lieu, il sera dif­fi­cile de déter­min­er si le cannabis apporte réelle­ment des béné­fices con­crets à la vie sexuelle.

La fertilité

La con­som­ma­tion de cannabis a des con­séquences peu con­nues, à savoir des effets négat­ifs, sur la fer­til­ité mas­cu­line et fémi­nine. Un point sur les con­nais­sances actuelles.

Des preuves con­ver­gentes, réu­nies en recherche pré­clin­ique et clin­ique, démon­trent que fumer du cannabis pour­rait réduire la fer­til­ité : chez les hommes, la con­cen­tra­tion et la mobil­ité des sper­ma­to­zoïdes chutent, leurs formes se dégradent et leur ADN subit plus de cas­sures21 ; chez les femmes, les cycles sans ovu­la­tion sont plus fréquents, on récupère moins d’ovocytes en FIV et l’implantation de l’embryon est per­tur­bée22.

Une étude23 a même mesuré une baisse de 41 % de la prob­a­bil­ité de con­cep­tion par cycle chez les con­som­ma­tri­ces. Mal­gré la taille lim­itée et le car­ac­tère obser­va­tion­nel de la plu­part des travaux, ces con­stats, répliqués dans plusieurs pop­u­la­tions, pointent vers un effet qui sem­ble général­isé et sig­ni­fi­catif.24

Or, aucune con­clu­sion stricte et défini­tive ne peut être tirée de la lit­téra­ture sci­en­tifique actuelle. En effet, la puis­sance méthodologique de ces études n’est pas la plus robuste.

Que faire si j’envisage une grossesse ? 

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Si vous envis­agez une grossesse, c’est une bonne occa­sion pour repren­dre le con­trôle de vos habi­tudes : réduire ou sus­pendre la con­som­ma­tion de cannabis durant cette péri­ode max­imise vos chances de suc­cès. Dans une approche de réduc­tion des risques, vous pou­vez égale­ment priv­ilégi­er des modes d’administration sans com­bus­tion (vapor­i­sa­tion, e‑liquides, formes orales ou sub­lin­guales) afin de lim­iter votre expo­si­tion aux sub­stances nocives pro­duites par la fumée. Pour un accom­pa­g­ne­ment per­son­nal­isé et des con­seils adap­tés à votre sit­u­a­tion, n’hésitez pas à con­sul­ter un·e spé­cial­iste de la fer­til­ité et/ou un·e professionnel·le de la san­té.

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