La consommation de cannabis peut provoquer des effets indésirables aigus, parfois inattendus. Une personne peut, par exemple, se sentir soudainement anxieuse, nauséeuse, voire vivre une attaque de panique ou une crise de paranoïa. Ces situations peuvent être déroutantes, mais il est possible de les gérer avec calme. Cette page vous explique comment venir en aide à un·e proche qui traverse ce type de malaise.
Conseils pratiquesDes effets désagréables qui peuvent être gérés
Reconnaître les signes d’un « bad trip »
Lors d’un épisode de malaise aigu, la personne peut devenir pâle, ressentir des vertiges, se sentir nauséeuse (voire vomir dans certains cas) et transpirer abondamment.
Face à cette situation, votre rôle peut être d’apporter du calme et du réconfort. Voici ce que vous pouvez faire :
- L’aider à prendre l’air en sortant dans un endroit calme
- L’inviter à s’asseoir ou à s’allonger dans une position confortable
- Lui proposer de boire un peu d’eau ou de manger quelque chose de sucré
- Être attentif ou attentive à ses besoins : a‑t-elle froid, chaud, envie de parler ou préfère-t-elle le silence ?
Ne laissez jamais une personne seule dans cet état. Restez présent·e, rassurant·e, jusqu’à ce que les effets s’atténuent. En général, lorsqu’il est fumé, l’effet du cannabis commence à décroître après environ une heure, même si le mieux-être peut survenir plus tôt.
Que faire en cas de crise anxieuse ?
Les attaques de panique, les crises d’angoisse ou de paranoïa dues à une intoxication peuvent être impressionnantes, voir inquiétantes. Pourtant, une attitude adéquate et rassurante suffit la plupart du temps à diminuer la force de ces effets. Par ailleurs, ils finissent toujours par se dissiper et disparaitre. Si une personne de votre entourage s’agite ou semble perdre le contrôle après une consommation de cannabis, vous pouvez essayer de la calmer et de la rassurer :
- dans la mesure du possible, amenez cette personne dans un endroit calme
- invitez-la à s’asseoir, parlez-lui d’une voix posée et détendue
- expliquez-lui qu’aussi désagréables que sont ces effets, ils ne dureront pas
- Proposez lui d’inspirer et à expirer calmement : respirez avec elle pour lui donner le rythme
- faites-lui savoir que vous êtes là pour l’aider
- si vous remarquez un apaisement, soyez encourageant·e, dédramatisez la situation avec humour
Si rien de ceci ne fonctionne et que le problème se prolonge au-delà des effets aigus de la consommation, n’hésitez pas à demander de l’aide. Dans ce cas, la détresse est probablement plus sévère que celle causée par une intoxication et nécessite l’accompagnement d’un·e professionnel·le.
Mieux vaut prévenir que guérir
Après de telles crises, n’hésitez pas à ouvrir le dialogue avec votre proche. Discutez avec lui ou elle de la manière de prévenir l’intoxication, évoquez son bien-être et son état d’esprit (sans juger ou l’oppresser). Cette personne a peut-être mal vécu l’expérience et peut avoir besoin de l’écoute d’un·e professionnel·le.
À noter, enfin, que l’absorption de THC sous forme de préparation alimentaire (space cake, beurre…) n’est pas dangereuse pour le système respiratoire mais a tendance à provoquer davantage de crises anxieuses : le dosage est plus conséquent et l’effet est ressenti différemment.
